Lili-la-Lune 2. Fil de soi
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Un extrait...
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Je me libère de sa poigne avec rage.
- J’ai toujours été maigre! - Oui, mais au moins, avant, tu mangeais comme tout le monde! Il revient à la charge et tente de faire le tour de ma taille avec ses mains. Je le gifle. Guillaume s’éloigne et me lance un regard incrédule en se tenant la joue. Tous les regards sont posés sur moi. Personne ne semble comprendre ma réaction. Je suis sous le choc également. P-A essaie de me calmer en me tenant la main, mais je me dégage brusquement. L’animal en moi est de retour. J’ai envie d’attaquer tout le monde. Qu’ils me laissent tranquille! D’abord Benjamin, puis Léa. Maintenant, Guillaume… Je devrais être la seule juge de mon propre corps! Pourquoi me regardent-ils tous? |
J’entends Évelyne chuchoter :
- Depuis quand a-t-elle recommencé à porter ses vieux chandails affreux?
Je me moque qu’ils me trouvent trop maigre ou qu’ils n’apprécient pas mes vêtements. Je hais être le centre de leur attention. J’ai envie de pleurer. Je les déteste de me regarder. De quel droit se permettent-ils de me juger?
Je sais que ma réaction est exagérée, mais je ne peux la contrôler. Malgré moi, des larmes coulent sur mes joues. Je m’enfuis vers la salle de toilette pour m’y enfermer et pleurer à ma guise.
Puis, un calme plat m’envahit. Étrange. Une absence d’émotion. Je me débarbouille les yeux et m’observe quelques secondes dans le miroir, comme si je dévisageais une inconnue. Ce visage triste et émacié est-il vraiment le mien?
- Depuis quand a-t-elle recommencé à porter ses vieux chandails affreux?
Je me moque qu’ils me trouvent trop maigre ou qu’ils n’apprécient pas mes vêtements. Je hais être le centre de leur attention. J’ai envie de pleurer. Je les déteste de me regarder. De quel droit se permettent-ils de me juger?
Je sais que ma réaction est exagérée, mais je ne peux la contrôler. Malgré moi, des larmes coulent sur mes joues. Je m’enfuis vers la salle de toilette pour m’y enfermer et pleurer à ma guise.
Puis, un calme plat m’envahit. Étrange. Une absence d’émotion. Je me débarbouille les yeux et m’observe quelques secondes dans le miroir, comme si je dévisageais une inconnue. Ce visage triste et émacié est-il vraiment le mien?