Lili-la-Lune 4. À vol d'elle
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Je n’ai réussi à avaler que quelques morceaux de carottes. Malgré tout, Évelyne ne m’a pas grondée lorsque je me suis levée de table à la cafétéria et que je suis venue me réfugier dans la classe. Elle m’a suivie sans dire un mot. J’apprécie sa solidarité et sa présence, même si nous ne nous parlons pas.
— Eille, Lili, regarde, dit Évelyne en me frappant le bras.
Je secoue la tête pour me replonger dans la réalité. Mon amie montre l’entrée du local en serrant les dents. J’aperçois P-A qui discute avec Mélina. Ils s’installent au fond de la pièce. La lumière des néons donne une couleur blafarde au teint de mon chum. Ses yeux sont rougis. A-t-il pleuré ?
Évelyne est hors d’elle.
— Je peux pas croire qu’il lui parle. Si tu savais ce qu’elle raconte sur toi, la bitch.
Sans grande conviction, je prends la défense de P-A.
— Peut-être que mon chum essaie de la faire taire ?
Évelyne hausse les épaules.
— J’ai comme un doute…
Ma sœur aussi est la cible des potins. Certains de ses amis l’ignorent. Pourtant, elle garde la tête haute. Je suis surprise de tant de courage de sa part. J’en suis même très émue. Ma mère avait raison. Je n’aurais jamais cru que l’on s’en prendrait à moi et à ma sœur de la sorte.
Je me doutais bien que cette histoire ferait des vagues, mais je ne pensais pas que j’aurais droit au tsunami ! Il ne me reste plus qu’à attendre que la tempête se calme en espérant qu’il n’y ait pas trop de dégâts.
— Eille, Lili, regarde, dit Évelyne en me frappant le bras.
Je secoue la tête pour me replonger dans la réalité. Mon amie montre l’entrée du local en serrant les dents. J’aperçois P-A qui discute avec Mélina. Ils s’installent au fond de la pièce. La lumière des néons donne une couleur blafarde au teint de mon chum. Ses yeux sont rougis. A-t-il pleuré ?
Évelyne est hors d’elle.
— Je peux pas croire qu’il lui parle. Si tu savais ce qu’elle raconte sur toi, la bitch.
Sans grande conviction, je prends la défense de P-A.
— Peut-être que mon chum essaie de la faire taire ?
Évelyne hausse les épaules.
— J’ai comme un doute…
Ma sœur aussi est la cible des potins. Certains de ses amis l’ignorent. Pourtant, elle garde la tête haute. Je suis surprise de tant de courage de sa part. J’en suis même très émue. Ma mère avait raison. Je n’aurais jamais cru que l’on s’en prendrait à moi et à ma sœur de la sorte.
Je me doutais bien que cette histoire ferait des vagues, mais je ne pensais pas que j’aurais droit au tsunami ! Il ne me reste plus qu’à attendre que la tempête se calme en espérant qu’il n’y ait pas trop de dégâts.