Lili-la-Lune 3. Des papillons dans le ventre
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— Je suis fière de toi, Coralie. C’est difficile de parler de ces choses-là. J’aimerais quand même savoir pourquoi tu as attendu quatre séances avant de me l’avouer. T’aurais pu m’en parler dès le début, tu penses pas ?
— J’avais trop honte ! Je voulais pas que tu saches à quel point je suis conne. Et j’avais peur que tu me demandes pourquoi je suis allée dans la chambre avec lui, ce soir-là.
— Pourquoi t’es allée dans la chambre, ce soir-là ?
— Parce que je suis une grosse torche de conne, je te l’ai dit !
— Ouch ! Tu te juges vraiment durement.
— C’est ce que tout le monde pense de moi.
— Tout le monde ? T’es sûre ? Tes amis t’ont dit que t’étais… une « grosse torche de conne » ?
— Ben non… Pas mes amis, là. Juste… les autres.
— Moi, je crois que t’es la seule à le penser…
— Non. Marc a dit que c’était ma faute. Que j’aurais pas dû aller dans la chambre avec lui si j’avais pas envie de…
Je me tais. Je savais que je n’aurais pas dû en parler avec elle. Lilas ne peut pas comprendre…
— Ce garçon pense qu’il avait le droit de faire ce qu’il voulait avec toi, juste parce que tu l’as suivi dans une chambre, c’est ça ? Et toi, t’es d’accord avec lui ?
— Non ! Il avait pas le droit…
— Donc, je répète ma question : pourquoi t’es allée dans la chambre ce soir-là, Coralie ?
— Pour avoir plus d’intimité. Parce que ça me gêne d’embrasser un gars devant tout le monde.
Elle acquiesce.
— Oui. Et c’est bien normal. T’as respecté ton besoin. Et une fois seule avec lui, tu t’attendais à quoi ?
— Je sais pas… Léa m’avait donné des trucs pour essayer et… il allait trop vite pour moi. Je l’ai quand même laissé faire, au début. Sûrement que j’aurais pas dû, hein ?
— Alors, c’était ta faute, Coralie ?
— NON ! Je voulais pas. Je lui disais d’arrêter. Je…
— Tu l’as laissé faire…
— J’ai essayé de l’en empêcher.
— Ah oui ? Et qu’est-ce que tu as fait, au juste ?
Des larmes se mettent à couler. Lilas est méchante avec moi. Pourquoi agit-elle de la sorte ?
Je me lève brusquement. Je veux sortir d’ici, mais plutôt, je l’affronte.
— J’ai rien fait, OK ? Rien du tout. Je l’ai laissé faire. Ça m’écœurait, mais je savais pas quoi faire pour qu’il arrête. J’ai pas bougé ! T’es contente, maintenant ?
Elle me sourit sans me répondre et me propose de me rasseoir. Je reste debout et je l’observe à mon tour avec défi. Que va-t-elle me dire ? Quelle psy débile !
— J’avais trop honte ! Je voulais pas que tu saches à quel point je suis conne. Et j’avais peur que tu me demandes pourquoi je suis allée dans la chambre avec lui, ce soir-là.
— Pourquoi t’es allée dans la chambre, ce soir-là ?
— Parce que je suis une grosse torche de conne, je te l’ai dit !
— Ouch ! Tu te juges vraiment durement.
— C’est ce que tout le monde pense de moi.
— Tout le monde ? T’es sûre ? Tes amis t’ont dit que t’étais… une « grosse torche de conne » ?
— Ben non… Pas mes amis, là. Juste… les autres.
— Moi, je crois que t’es la seule à le penser…
— Non. Marc a dit que c’était ma faute. Que j’aurais pas dû aller dans la chambre avec lui si j’avais pas envie de…
Je me tais. Je savais que je n’aurais pas dû en parler avec elle. Lilas ne peut pas comprendre…
— Ce garçon pense qu’il avait le droit de faire ce qu’il voulait avec toi, juste parce que tu l’as suivi dans une chambre, c’est ça ? Et toi, t’es d’accord avec lui ?
— Non ! Il avait pas le droit…
— Donc, je répète ma question : pourquoi t’es allée dans la chambre ce soir-là, Coralie ?
— Pour avoir plus d’intimité. Parce que ça me gêne d’embrasser un gars devant tout le monde.
Elle acquiesce.
— Oui. Et c’est bien normal. T’as respecté ton besoin. Et une fois seule avec lui, tu t’attendais à quoi ?
— Je sais pas… Léa m’avait donné des trucs pour essayer et… il allait trop vite pour moi. Je l’ai quand même laissé faire, au début. Sûrement que j’aurais pas dû, hein ?
— Alors, c’était ta faute, Coralie ?
— NON ! Je voulais pas. Je lui disais d’arrêter. Je…
— Tu l’as laissé faire…
— J’ai essayé de l’en empêcher.
— Ah oui ? Et qu’est-ce que tu as fait, au juste ?
Des larmes se mettent à couler. Lilas est méchante avec moi. Pourquoi agit-elle de la sorte ?
Je me lève brusquement. Je veux sortir d’ici, mais plutôt, je l’affronte.
— J’ai rien fait, OK ? Rien du tout. Je l’ai laissé faire. Ça m’écœurait, mais je savais pas quoi faire pour qu’il arrête. J’ai pas bougé ! T’es contente, maintenant ?
Elle me sourit sans me répondre et me propose de me rasseoir. Je reste debout et je l’observe à mon tour avec défi. Que va-t-elle me dire ? Quelle psy débile !